Victime/Témoin

Les 5D de l’intervention par les témoins sont :

1. Distraire : Distraire est une façon subtile et créative d’intervenir.

Faites semblant d’être perdue. Demandez l’heure. Faites comme si vous connaissiez la personne qui se fait harceler.
Parlez lui de quelque chose au hasard (un film que vous avez aimé, la météo, le magasinage, votre animal de compagnie), afin que la personne puisse détourner son attention et sortir de la situation de harcèlement.
Mettez-vous dans le passage. Continuez ce que vous faites (manger des croustilles, regarder votre téléphone, lire un livre, etc.) mais placez vous entre la personne qui harcèle et la personne ciblée.
Faites comme si vous échappiez accidentellement votre café, la monnaie de votre portefeuille, ou créez un brouhaha.

2. Déléguer : Déléguer c’est demander de l’assistance, une ressource ou l’aide d’une tierce personne. Sur un campus universitaire, contactez la sécurité ou une personne à la réception d’un des pavillons.

Impliquez votre ami·e et demandez-lui d’utiliser une des techniques de Distraction pour communiquer avec la personne qui se fait harceler pendant que vous cherchez une personne à qui déléguer la situation.
Parlez à une personne près de vous qui remarque ce qui se passe et qui est possiblement dans une meilleure position que vous pour intervenir. Travaillez ensemble.

3. Documenter : Il peut être très utile d’enregistrer un incident lorsqu’il arrive à une autre personne.

Prendre une vidéo de l’incident.
Faire un enregistrement audio de l’incident.
Prendre des photos de l’incident.
Écrire ce qui s’est passé.
Gardez une distance sécuritaire.
Filmez les plaques de rue ou d’autres points de repères pour aider à identifier l’endroit
Dites le jour et l’heure pendant l’enregistrement
Demandez toujours à la personne qui se fait harceler ce qu’elle veut faire avec l’enregistrement.
Ne publiez jamais l’enregistrement en ligne et ne l’utilisez pas sans la permission de la personne.

4. Demander : Prendre des nouvelles de la personne ciblée une fois que l’incident est terminé.

Demandez à la personne si iel est correcte et dites-lui que vous êtes désolé·e que ce lui soit arrivé.
Demandez-lui si vous pouvez la supporter d’une quelconque façon.
Offrez-lui de l’accompagner à sa destination ou assoyez-vous avec elle un moment.
Partagez des ressources avec la personne et offrez-lui de l’aide pour signaler l’incident si elle souhaite le faire.
Si vous avez documenté l’incident, demandez-lui si elle souhaite que vous lui envoyiez.
Allez voir une personne responsable pour l’inciter à mettre en place des outils de prévention sur les violences sexuelles et le harcèlement

5. Être Direct·e : Vous pouvez parler directement à la personne qui se fait harceler à propos ce ce qui se passe

Est-ce que t’es correct·e ?
Est-ce que je devrais aller chercher de l’aide ?
Est-ce qu’on devrait sortir d’ici ?

Souvenez-vous

Vous avez du pouvoir ! Tout le monde peut faire quelque chose. Il est important d’être là les un·es pour les autres en étant des témoins actif·ves. Les recherches ont montré que même un regard compatissant et complice peut réduire significativement le traumatisme vécu par la personne ciblée. Une des choses les plus importantes que nous pouvons faire est de faire savoir à la personne ciblée, d’une quelconque façon, petite ou grande, qu’elle n’est pas seule.

Les victimes

Le CÉGEP met à la disposition de sa communauté un guichet unique pour les violences à caractère sexuel (BIP). Il s’agit d’un espace sécuritaire et confidentiel qui offre un service d’accueil, de référence, d’information sur les processus de plainte policière ou administrative, de soutien psychosocial et d’accompagnement des personnes victimes ou témoins d’une situation de violence à caractère sexuel. Si vous vous demandez si ce que vous avez vécu est une violence à caractère sexuel, vous avez également droit à ce service.